AutreCOM écrit au
Ministre délégué chargé des Transports

 

à Monsieur François Durovray
Ministre délégué auprès de la Ministre du Partenariat 
avec les territoires et de la Décentralisation, 
chargé des Transports
 

Objet : Demande d’entretien pour présenter un projet alternatif au Contournement Ouest de Montpellier (COM)

 

 

Monsieur le Ministre, 

Nous souhaitons attirer votre attention sur le projet de COM cité en objet, liaison à caractère autoroutier entre l'A750 et l'A709 traversant du nord au sud l'ouest de Montpellier et Saint-Jean-de-Védas. L’emprise au sol prévue par la DREAL pour ce projet irait jusqu’à 8 voies plus 2 voies réservées aux bus à haut niveau de service (BHNS), pour un total de 10 voies sur un tiers du trajet.

Ce projet a fait l'objet d'une DUP signée en septembre 2021. L’objectif affiché de ce réaménagement de la route actuelle en tronçon d’autoroute d’environ 6 km est double : relier l’A750 à l’A9 (via l’A709) et fluidifier le trafic sur l’ouest de Montpellier. A ce jour, l’arrêté de cessibilité n’a toujours pas été signé, et le foncier n'est pas acquis ni pour le projet, ni pour sa compensation. Plusieurs procédures légales sont actuellement en cours, dont un recours en justice contrela DUP.

Le début des travaux est prévu en 2026 pour une livraison en 2030. 

L’Utilité Publique du projet présenté repose essentiellement sur des gains de temps pour les usagers des itinéraires passant par le COM à hauteur de 3,5 %, soit quelques minutes à peine, sur la base de résultats entachés d’une large fourchette d’incertitude. Or, les gains de temps supposés permis par le COM, déjà très limités, ne prennent en compte ni le trafic induit, ni l’étalement urbain induit, qui sont absents dans l’analyse socio-économique. Les prendre en compte déconstruit tout l’édifice de valorisation économique du projet.

 

De plus, ce projet cache un effet rebond très préoccupant : un report de trafic de poids lourds et un report des bouchons sur l’autoroute urbaine A709 [1]. On aura oublié si vite que ce doublement de l'A9 a été pensé pour éviter cela.  Les deux objectifs affichés du COM (fluidification + liaison autoroutière) sont donc incompatibles

 

Ces raisons mènent notre collectif à affirmer que le projet de COM présenté n’est pas en mesure de réduire durablement les congestions routières, bien au contraire, et qu’il aura un impact négatif sur la métropole de Montpellier.  

Cela a été rappelé récemment par une étude de l’association Les Shifters [2] qui, reprenant simplement les chiffres avancés dans la DUP, montre que si « la trajectoire de l’étude d’impact du COM était suivie, l’ambition de neutralité carbone de la métropole serait hors d’atteinte, car les émissions des transports représenteraient à elles seules cinq fois le budget CO2 de la métropole en 2050 ».

 

Ce projet des années 1990 est dépassé car il a été pensé uniquement “voitures". Il ne prend pas en compte que la ligne 5 de tramway arrivant en 2025, de nombreuses personnes à l’ouest pourront se déplacer en tram plutôt qu’en voiture. De même, l’arrivée de la gratuité des transports, des pistes cyclables, des bustrams, de la ZFE, vont reporter les automobilistes vers d’autres modes de transport plus respectueux de l’environnement

 

Par ailleurs, si la démonstration de l’utilité du projet est sujette à caution, l’enquête publique a permis de mettre en évidence les impacts incontestables du projet de COM sur l’environnement(destruction et imperméabilisation des sols, destruction d’habitats d’espèces protégées, dégradation de la qualité de l’air, risque accrus d’inondation, …)

Il faut aussi rappeler que le montage financier du projet est à ce jour fragile. En janvier 2022, un avenant à la concession autoroutière de Vinci-ASF devait financer la construction et l'exploitation des ouvrages mais celui-ci a été invalidé le 27 janvier 2023 par le Conseil d’État. Le nouveau montage financier, jugé illégal une nouvelle fois par l’ART[3], est objet de deux nouveaux recours au Conseil d’État. Si le financement est invalidé une nouvelle fois, ce sera au budget du ministère des transports de pallier, selon les engagement pris par l’État dans la DUP en 2021. Le coût estimé de l’infrastructure est au moins [4] de 300M€. 

Notre collectif demande que le projet du COM soit réévalué au regard des enjeux climatiques, sociaux, et environnementaux actuels et pour anticiper les besoins en mobilités sur le long terme.  

Sur l’itinéraire actuel, le trafic de transit est aujourd’hui inférieur à 10% et reste stable, et les congestions routières concernent essentiellement le trafic local. Par conséquent les solutions passent par une fluidification du trafic (par exemple via des carrefours dénivelés), le développement des transports collectifs et le report modal, ce qui permettrait le rattrapage des retards gigantesques en matière de transport en commun maillant le périurbain et l'aire d'attractivité de Montpellier. Notre collectif propose un projet de mobilité à l’ouest de Montpellier sobre et peu couteux. Il est centré sur le report modal vers les transports en commun d’aujourd’hui et du futur, ainsi que vers des pistes cyclables, en utilisant des dispositifs d’intermodalité performants et multifonctionnels.

Or, il est impossible de favoriser l’intermodalité en construisant de nouvelles routes plus capacitaires, même si on y fait passer des BHNS : plus on construit de routes, plus celles-ci amènent de nouvelles voitures/camions qui ne passaient pas par là auparavant, et vont concurrencer les dispositifs d’intermodalité.  

Vous avez déclaré vouloir être « le ministre des transports de ceux qui n’en n’ont pas » et vous avez très justement souligné la nécessité d’apporter des solutions aux « 15 millions de Français en situation de précarité de mobilité ». C’est pourquoi nous serions heureux de vous présenter notre vision à laquelle nous pensons que vous serez sensible au vu de votre engagement pour la promotion des transports en commun, et nous nous permettons de solliciter une rencontre à cette fin. 

 

Il est encore possible de donner le choix aux habitants de se déplacer autrement qu’en voiture, les travaux n’ont pas commencé. 

 

Vous remerciant de l’attention que vous porterez à notre demande, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre très haute considération.

 

Le Collectif AutreCOM 


[1] L’autoroute urbaine A709, traversant Montpellier sur 12 km, voit son trafic progresser depuis le dédoublement de l’A9 achevé en 2017. Les congestions y réapparaissent déjà aux heures de pointe, et mettent en évidence les effets du trafic et de l’étalement urbain induits. Le dédoublement de l’A9 avait pour objectif, à la fois de réduire les congestions de l’A709, et aussi de détourner le trafic de transit, notamment celui des poids-lourds. Le trafic venant du COM, viendra très vite aggraver les encombrements et les risques d’accident notamment liés au retour des gros véhicules en transit.
[2] https://tinyurl.com/y4tceszn
[3] https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2023/12/avis-2023-049_vnc.pdf
[4] La hausse des recettes de péage prévue par Vinci-ASF est d’un montant total de 344,2 M€ HT actualisés au 31 décembre 2024.

Conférence-débat : Chrono-urbanisme et mobilités : une autre manière de concevoir le temps en ville 

le 14 octobre à 18h 30 à la salle Pétrarque
2 Place Pétrarque, 34000 Montpellier, France


La perception du temps dans le contexte des transports et de la mobilité est un concept profondément subjectif. Que l’on soit coincé dans les bouchons en voiture ou sur une route dégagée, dans un bus surchargé ou à vélo, notre expérience du temps de déplacement varie considérablement.

De plus, le temps est porteur de significations politiques. Les analyses socio-économiques font référence à la "valeur du temps" pour justifier d'importants projets d'infrastructure comme le Contournement Ouest de Montpellier.  Mais comment cette valeur est-elle définie ? Quelle société représente-t-elle ? Par exemple, passer du temps dans les transports peut être considéré comme une perte de temps. Mais quid de l'empreinte écologique ? Pouvons-nous construire une vision du transport qui valorise le temps passé, non seulement en termes d'efficacité, mais aussi de bien-être ?

Enfin, le temps peut être intégré dans l’aménagement urbain, influençant la planification des villes et la gestion des espaces publics. Cette approche, connue sous le terme de chrono-urbanisme, trouve-t-elle sa place dans le Plan de Mobilité (PDM) et dans l'élaboration du SERM de Montpellier ? Pourrait-elle aider à éviter l’aggravation de l’inflation routière qui menace notre territoire ?

Nous discuterons tout cela avec un expert : Emmanuel Munch, chrono-urbaniste, chargé de recherche du Ministère de la Transition Écologique. Mobilisé au sein du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il a notamment participé au cadrage du Rapport Spécial sur le changement climatique et les villes (2024). Il contribue aux groupes de travail de l’International Association on Time Use Research (IATUR) ainsi qu’à plusieurs réseaux de recherche-action nationaux et internationaux (Tempo Territorial, Barcelona Time Use Initiative for a Healthy Society, Fabrique Prospective de l’Agence Nationale de la Cohésion des territoires [ANCT]). De 2022 à 2023, il a également animé le groupe de travail « Approches Sociopolitiques de la Valeur du Temps » de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD).



Une nouvelle analyse des Shifters démontre l’incompatibilité du projet avec les objectifs de la métropole et met en lumière la sous-estimation de son impact


Dans le communiqué de presse envoyés par les Shifters on lit plusieurs perles :

  • Si la trajectoire de l’étude d’impact du COM était suivie, l’ambition de neutralité carbone de la métropole serait hors d’atteinte car les émissions des transports représenteraient à elles seules, 5 fois le budget CO2 de la métropole en 2050. 


  • Cette analyse montre par ailleurs que l’étude d’impact du projet contient des incohérences majeures : une baisse des émissions de CO2 est présentée d’une part, alors qu’une augmentation des consommations de carburant est avancée d’autre part


  • Enfin, ce rapport apporte la preuve issue de l’étude d’impact elle-même, que le trafic induit par le COM n’a pas été pris en compte alors que son existence fait pourtant consensus selon le Cerema.


Pour lire le rapport, c'est ici

Alternatiba - Montpellier et AutreCOM sont heureux d'annoncer le passage du Tour Alternatiba 2024, à Montpellier, le lundi le 2 septembre 2024 .


L’événement de la rentrée à ne pas manquer !


Le Tour Alternatiba 2024 est une grande mobilisation citoyenne pour transformer ensemble les territoires, de manière concrète, soutenable et désirable ! Partie de Nantes début juin, une équipe de cyclistes se relaie sur plus de 5500 km pour relier de nombreuses mobilisations organisées partout sur les territoires, avant de terminer le parcours à Marseille, début octobre
A Montpellier, nous mettrons le focus sur la mobilité et les transports en large périphérie de la métropole, pour sortir de la dépendance au tout voiture, une situation mortifère pour le climat et la justice sociale. 

En particulier:

  • L'abandon du grand projet destructeur du COM, au profit d'un projet qui réponde aux besoins locaux
  • Des trains/trams entre les villes et la métropole
  • Des voies cyclables sécurisées pour circuler entre villages ou rejoindre un pôle de transports en commun


Au programme du 2 septembre :

  • 14h30 Rond Point de Gennevaux (Paulette), accueil des cyclistes du Tour, départ dela manifestation à vélo
  • 16h place de la Comédie : Pause avec animations et prises de parole
  • 17h place de la Comédie, départ cortège vélo pour Prades-le-Lez
  • 18h Prades -le-Lez, Conférence, repas partagé, buvette, ateliers citoyens pourconstruire ensemble les mobilités de demain sur notre territoire.


Mardi 3 septembre : 18h30 Grabels Formation : “Démocratie et actions nonviolentes”

Pour en savoir plus rendez-vous sur la page web d'Alternatiba ou suivre l'actualité sur FB ou sur Instagram

Le 23 juin 2024, plus d'une centaine de cyclistes sont partis de l'arc de triomphe à Montpellier pour s'aventurer à l'ouest de la métropole.
Prenant la place des voitures sur le tracé du projet de Contournement Ouest de Montpellier pour quelques heures, le convoi militant et joyeux a pu constater la beauté insoupçonnée des milieux naturels voués à la destruction par le COM, et la pertinence d’un projet alternatif basé sur des transports en commun capacitaires et des aménagements cyclables. A l'arrivée au bord de la Mosson, pique-nique convivial, prises de parole, stands informatifs, musique, et une balade avec les Naturalistes des Terres pour découvrir les espèces menacées par le projet. Cette première convergence des luttes entre AutreCOM , SOS Oulala et Bloque Ton Périph a été un succès.

Non à une autoroute au milieu de la métropole et à la bétonisation de la nature, place à une mobilité plus juste et durable, no macadam !

Rendez-vous le 23 juin à 11 heures au Peyrou à Montpellier
pour une vélorution festive et déterminée. 


La coalition "La déroute des routes" appelle à se mobiliser pour imaginer et expérimenter ensemble un monde libéré du bitume.  


Avec le COM à l’Ouest, avec le LIEN au Nord, avec la DEM à l’Est, l’Etat, la Région, le Département et la Métropole de Montpellier poursuivent toujours la même politique centrée sur le tout voiture. Ce nouveau périphérique est présenté comme la solution magique pour résoudre tous les problèmes de déplacement des habitants.
Faussement vantés comme une réponse aux besoins de fluidification du trafic local, ces projets ont d’abord vocation à relier deux autoroutes, l’A75 et l’A9, et mailler ainsi le réseau national et international de transports de marchandises : des nouveaux axes dédiés aux poids lourds et aux plateformes logistiques fragmentant notre métropole et sacrifiant les terres agricoles et naturelles de sa ceinture verte.Leurs routes nous imposent un modèle, celui d'un monde géré comme un entrepôt logistique, dans lequel carte blanche est donnée aux groupes de BTP pour redessiner nos paysages :Vinci, promoteur et constructeur du COM, NGE, constructeur du LIEN ici et de l'A69 entre Castres et Toulouse et Lafarge, qui attend ce périphérique pour rouvrir une carrière aux portes de la ville.
En attendant, tous les projets pour une alternative à la voiture sont à l’arrêt : pas de transports en commun capacitaires entre Gignac et Montpellier, pas de piste cyclable à Saint-Jean de Védas ou à Celleneuve tant que le périphérique n’aura pas vu le jour et ainsi de suite.
Pourtant, aucune grande Métropole n’a jamais résolu ses problèmes de congestion en construisant un périphérique. De nouvelles routes appellent toujours davantage de trafic, avec la pollution et les nuisances qui l’accompagnent au détriment de la qualité de vie des habitants. Et les bouchons finissent parréapparaître en quelques années voire quelques mois.A l’heure où le réchauffement climatique s’accélère, ces projets nous enferment dans le modèle d’aménagement du siècle passé d’une périurbanisation non maîtrisée et nous rendent toujours plus vulnérables et dépendant à la voiture.
Les alternatives existent, avec la coalition nationale La Déroute des Routes, nous portons un autre projet en demandant un moratoire sur tous les projets routiers, comme il en existe déjà en Hollande ou au Pays de Galles. De grandes métropoles françaises, comme Lyon, ont abandonné leurs projets de contournement routier et, comme Paris, revoient l’usage de leur périphérique. Nousdemandonsque les investissements prévus soient réorientés vers des modes de transports alternatifs respectueux de l’environnement et pensés avec et pour les habitants. Des transports en commun capacitaires,des pistescyclables et un aménagement du territoire qui rapprochent les services des citoyens sont une vraie solution pour les bouchons !

Alors, le 23 juin à 11h au Peyrou à Montpellier, avec la coalition nationale La Déroute des Routes, dans le cadre de sa série de mobilisations L'Après route organisées un peu partout en France, les collectifs AutreCOM,Sos Oulala et Bloque Ton Périph, vous invitent à venir découvrir des espaces naturels insoupçonnés qui, sans vous, seront promis à la destruction. Enfourchez vos vélos pour venir avec nous leur reprendre la route !

N'oubliez pas votre pique-nique et de l'eau, on s'occupera de la musique et de la bonne humeur !


Ensemble, inventons d’autres chemins ! No macadam !

Apéro de soutien aux actions du collectif AutreCOM
24 Mai 19h à la Base
15 rue Chaptal, Montpellier 


Le Collectif AutreCOM vous accueille à l’occasion d’un apéro organisé à la Base pour vous
informer sur les différentes facettes de la lutte qu’il mène contre le projet routier de
contournement Ouest de Montpellier (le COM), projet conçu dans la perspective du « tout
voiture » des années 90 alors qu'il existe des alternatives adaptées aux enjeux actuels de
l’urgence climatique et de déplacements locaux.

Bien mené dans les temps ce combat peut être gagné.
On en discute et on agit ! On vous attend nombreux.ses !

Non, les recours ne sont pas purgés pour le COM ! 

Dans l’article du Midi Libre du 20 avril 2024, relatant les réponses de Monsieur le Préfet de l'Hérault aux questions posées par le public, chacun a pu lire au sujet du projet de Contournement Ouest de Montpellier (COM) les affirmations suivantes : 


  1.  « c’est un projet reconnu d’utilité publique dont les recours sont purgés »
  2.  « il est financé ». 


Nous sommes très étonnés que Monsieur le Préfet, censé être parfaitement au courant de ce dossier, ait pu énoncer de telles erreurs.

D’une part, NON, les recours ne sont pas purgés et, d’autre part, NON le financement n’est pas assuré.
Rappelons qu’il y a actuellement plusieurs recours en phase d’instruction, entre autres : 

  • Un appel devant la Cour Administrative d’Appel de Toulouse, contre la Déclaration d’Utilité Publique (DUP), déposé par les 5 associations du Collectif « AutreCOM »
  • Deux pourvois en Conseil d’État contre le mode de financement prévu dans le 20ème avenant à la convention passée entre l'Etat et la Société Autoroutes du sud de la France (ASF)
  • Un recours auprès du Tribunal Administratif de Paris contre le refus du Maître d'œuvre (Ministère des Transports) de communiquer certains documents prévus à l’annexe 2 de la DUP. 


Il s’ensuit que, sauf à présumer des décisions de justice, voire de les ignorer, le financement du projet n’est pas assuré, et la DUP est susceptible d’être annulée.

Rappelons aussi que le Collectif AutreCOM, loin de s’opposer à tout aménagement de la voirie actuelle, a fait des propositions concernant, sur ce secteur, la mobilité au quotidien, en tout point conforme à l’esprit de la Loi d’Orientation sur les Mobilités, citée par Monsieur le Préfet (favoriser les modes de transport alternatifs, sortir de la dépendance à la voiture individuelle, etc). Ces propositions, qui s’inscrivent dans un contexte territorial plus large que le seul COM, ont été portées à la connaissance de Monsieur le Préfet et de Monsieur le Ministre des Transports, qui ne sont donc pas censés les ignorer. A ce jour, nous restons en attente de l’ouverture d’un véritable débat à leur sujet.

Les éléments de langage utilisés dans cet article par Monsieur le Préfet sont tout à fait semblables à ceux déjà fournis pour justifier le projet très contesté d’autoroute A69, auquel il fait d’ailleurs allusion, au point de se demander s’il ne confond pas ces deux projets.
Afin de lever toutes ces ambiguïtés, nous sollicitons à nouveau une rencontre avec Monsieur le Préfet.

La permanence du commissaire enquêteur : chahut et colère

Le 5 février 2024, notre collectif a écrit au préfet de l'Hérault pour demander les plans précis du projet du Contournement Ouest de Montpellier (COM) :

“ Dans l'intérêt de tous les citoyens qui ont le droit d'être informés de l'évolution d'un projet qui les impacte directement, nous sollicitons dès à présent de votre part de recueillir, et de bien vouloir nous communiquer, l’ensemble des documents graphiques dans leur état d’avancement, permettant de comprendre l’ensemble du projet tel qu’il a été actualisé depuis le dossier DUP.” 

En effet, dans l’intérêt général, il est indispensable d’avoir accès aux plans actualisés du projet permettant d’avoir une vue d’ensemble du nouveau système routier en projet et de ses impacts. Pour l’instant nous n’avons toujours pas d’information précise sur les plans… et les riverains impactés non plus ! Mais cela ne passe pas, et la permanence du commissaire enquêteur du 15 avril 2024 a viré au chaos !

Un peu de contexte : L’enquête parcellaire a pour objectif de déterminer les parcelles à exproprier et à en dresser le plan parcellaire qui en découle. La séance d’ouverture de l’enquête en Mairie de Saint-Jean-de-Védas le 15 avril a suscité la stupéfaction puis de vives réactions de la part de la cinquantaine de riverains présents. En effet certains de ceux directement impactés par le projet, avaient été assurés d'avoir enfin, lors de ce rendez-vous public, les informations complètes sur l’ensemble des impacts visuels et emprises projetés du COM qu’ils attendent depuis des mois. Jusque là, ils n’avaient pu seulement visualiser, sans même pouvoir la prendre en photo, qu’une vue d’artiste de l’ouvrage. Hélas, ce lundi il ne leur a été présenté que la possibilité de visualiser les parcelles expropriables. Certains habitants venus pour s’informer ont même découvert qu’il était finalement projeté de les exproprier d’une partie de leurs terrains alors que cela fait des années qu’on leur dit le contraire ! Le commissaire enquêteur, assez dérouté par la situation, a contacté VINCI en direct. L’intervention de VINCI, loin de les calmer, n’a fait que renforcer la colère des propriétaires.

On assiste là aux conséquences de l’absence de communication claire et exhaustive de VINCI Autoroute sur le projet, au plus grand mépris des personnes impactées.

La saison des recours continue… Épisode 3

Un troisième recours vient d'être déposé au Conseil d’Etat par des membres des associations d’AutreCOM pour dénoncer l'illégalité de la nouvelle clause de financement du COM autorisé par décret le 28 déc 2023. L'illégalité, déjà mise en évidence par l'ART (Autorité de Régulation de Transports) dans son avis publié en octobre 2023, est liée au fait que VINCI-ASF a prévu de collecter via une augmentation des péages sur la A9 autour de Montpellier 344,2 millions d’euros HT actualisée au 31 décembre 2024 pour financer le COM, et qu’environ 86% des payeurs n’emprunteront pas l'ouvrage en projet. Ce montage est illégal car le paiement d’un péage est lié à la rémunération d'un service rendu ; ce qui, en l'occurrence, est loin d'être le cas ici. Ce sur-péage payé par ces usagers, notamment ceux qui empruntent régulièrement ces portions d'autoroute, ne sera pas négligeable. La hausse est appliquée depuis le 1er février 2024. Selon l’ART, les seules façons légales de financer cet ouvrage sont le financement public ou une mise à péage.

Ces recours mettent en évidence l'incertitude qui pèse sur la poursuite du projet actuel, dont le financement ne peut pas être considéré comme acquis. 

AutreCOM rappelle ses positions en faveur d'un projet COM multimodal fondé sur une offre sobre et performante combinant route, transport collectif, axes cyclables, maillage efficace du réseau en étoile des transports, et pôles d'échanges multimodaux efficaces.

La saison des recours est ouverte 

En 2020, le rapport d’enquête publique relatif au COM était rendu avec avis favorable avec deux réserves du commissaire enquêteur (qui ne sont pas levées), la première portant sur le financement, et la seconde demandant d’étudier « un tracé du COM avec des caractéristiques géométriques correspondantes aux voies structurantes d’agglomération de type VSA 70[1]. »

Concernant la seconde réserve, l’État répond présent : « Afin de répondre pleinement à cette réserve, le maître d’ouvrage a commandé une étude sur la faisabilité et l’opportunité d’une telle adaptation géométrique de l’infrastructure et l’analyse de ses impacts sur le fonctionnement de la nouvelle voie et de ses effets indirects sur le réseau secondaire, avec l’assistance du CEREMA (Direction Territoriale Méditerranée). Cette mission a été confiée à un bureau d’étude privé qui remettra ses conclusions dans le courant de l’automne 2021. »

Le problème ? L'automne 2021 est bel et bien passé, et toujours pas d’étude VSA 70. Or, le CEREMA le dit, le VSA 70 est « est une alternative entre la voie urbaine traditionnelle et la route […] Elle optimise les flux circulatoires et réduit les emprises donc les coûts. […] sans dégrader notablement les temps de déplacement. » Cette étude est donc cruciale pour la bonne information de la population, surtout les riverains du projet, comme apprécié par la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA).

En ce mois de février 2024, les associations constituant le collectif AutreCOM ont donc déposé deux recours.

Dans le premier, l'une d'elle demande formellement, en vue du refus tacite et répété de l’État à ce sujet, la communication des résultats de l’étude VSA 70.

Dans le deuxième, l'ensemble des associations se pourvoient en appel contre la déclaration d’utilité publique, déjà fragilisée par l’absence de prise en compte effective des réserves du commissaire enquêteur, et qui l’est encore plus par les nouveaux éléments que notre collectif a accumulés ces derniers mois.

Jamais 2 sans 3, à quand le troisième recours du mois ? Des mobilisations à venir ? Restez à l'écoute !



[1]   https://www.cerema.fr/fr/centre-ressources/boutique/voies-structurantes-agglomeration-vsa-conception-arteres

 On plante des arbres sur le tracé du COM 

Le 16 janvier 2024 nous avons procédé à une plantation d’arbres sur les emprises du tracé du COM. Alors que l’urgence climatique nous commande de végétaliser les villes, de développer les îlots de fraicheur, de préserver les forêts, le COM viendrait nous empêcher de développer des projets de parc urbain. En plus de causer la destruction et imperméabilisation des sols, dont 24 ha de très bonnes terres agricoles et 6 ha de boisements classés.

Nous nous y opposons, place à la nature et non au goudron.

La vidéo de la Gazette de Montpellier et son article

L'article du Midi Libre




Sortie du rapport des Shifters sur le COM


Notre collectif le répétè depuis des mois : L’absence de prise en compte du trafic induit engendre de graves erreurs dans la procédure d’enquête publique du Contournement Ouest de Montpellier. L'offre additionnelle d’espace routier se traduit par un usage accru de la voiture individuelle, et par l’allongement des distances parcourues (habiter plus loin, multiplier les déplacements, grâce à la fluidité provisoirement retrouvée). Ces comportements peu modélisables, n’ont pas été pris en compte dans la simulation des évolutions du trafic avec le COM ‘autoroutier’. L’exemple du retour des congestions de l’A709 aux heures de pointe, cinq ans après la livraison du dédoublement de l’A9, démontre sans équivoque un enchaînement qui se produit à chaque fois que l'on élargit des routes. La fluidification du trafic est un argument repris par les investisseurs immobiliers pour vanter l’intérêt d’habiter à distance des quartiers déjà denses, ou proposer des résidences moins chères dans des bourgs proches de la campagne ou de la mer. Ces pratiques se traduisent par un étalement urbain induit destructeur de terres cultivables avec perte de capacité de production locale de denrées alimentaires.

Le rapport complet des Shifters est disponible  ici :

 AutreCOM écrit au gouvernement 

Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a déclaré le 24 avril au micro de France Info son intention de procéder à une révision d' «un certain nombre de projets routiers » au début de l'été 2023.

Depuis des années, le Collectif AutreCOM demande la révision du projet de Contournement Ouest de Montpellier (COM), un projet des années 1995 pensé uniquement “voitures" qui n’est pas en mesure de réduire durablement les congestions routières, bien au contraire, et aurait un impact négatif sur la métropole de Montpellier.

Notre collectif demande que le projet du COM soit réévalué au regard des enjeux climatiques, sociaux, et environnementaux actuels, et pour anticiper les besoins en mobilités sur le long terme.

Pour cela, AutreCOM a envoyé une lettre détaillant les arguments pour une révision à la Première Ministre Madame Elisabeth Borne, au Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Monsieur Christophe Béchu et au Ministre délégué auprès du Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé des Transports, Monsieur Clément Beaune. La lettre est disponible ici.


AutreCOM

Imaginons un AutreCOM, ensemble

Animation à la Base le 8 juin ! Venez, diffusez!


Un projet d’autoroute urbaine menace l’ouest de Montpellier : le C.O.M. 6,2 km financés par Vinci pour décongestionner la route actuelle et gagner (?) 3% de temps sur le trajet ! ZFE d’un côté, macadam de l’autre ! Pour quelles conséquences écologiques, agricoles, patrimoniales ? Au bénéfice de qui ? Quelles sont les alternatives ? Où en est la lutte contre ce projet ? Quid du réseau "La déroute des routes"?

Le Collectif AutreCOM  organise une animation à la Base (15 rue Chaptal – Montpellier), le jeudi 8 juin (18.30-20.30) pour en parler !

Le CE annule le financement du COM

Sans tenir compte de l’avertissement [1] de l’Autorité de Régulation des Transports (ART), le premier ministre Jean Castex avait proposé aux élus locaux le 5 novembre 2021 [2] que le COM soit financé par l’augmentation des tarifs de l’ensemble des péages de la concession ASF, transformant la totalité des usagers en contribuables. L’avis de l’ART était limpide : sans mise en concurrence préalable, et en répercutant son coût sur des non-bénéficiaires, l'avenant approuvé par le décret du 28 janvier 2022 assurant le financement du COM est illégal car à il va à l’encontre du droit du péage et du droit de la concurrence. Dans le même avis, l’ART souligne aussi des coûts de 11% supérieurs comparés aux projets similaires. Cette facture salée pourrait avoir été rendue possible par l’absence de marché public.

Le Conseil d’État vient de suivre la requête de Jean-Sébastien Boda, avocat au Barreau de Paris, qui reprenait l’argumentaire de l’ART, [3] et rend caduc le financement du COM.

Le collectif AutreCOM avait dénoncé ce financement illicite auprès de nos élus et dans un recours contentieux déposé le 25 février 2022 auprès du Tribunal Administratif de Montpellier en vue d’annuler la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du COM. Notre collectif se réjouit de cette première victoire et attend avec sérénité le résultat de ce recours.

Il est temps de revenir à un projet local, moins cher, qui n’aura pas comme effet rebond une  augmentation du trafic automobile et de poids lourds, intégrant les transports
collectifs et les modes actifs (vélo, marche,…).

Le Collectif AutreCom a travaillé sur plusieurs alternatives connues de nos élus. Il attend ardemment qu’une sincère concertation se mette en place.

  1. https://www.autorite-transports.fr/communiques/amenagement-du-contournement-ouest-de-montpellier-com-lautorite-invite-le-concedant-a-privilegier-une-mise-en-concession-autonome-du-com-afin-de-securiser-juridiquement-la-realisation-de/
  2. https://www.midilibre.fr/2021/11/05/jean-castex-a-montpellier-dabord-le-contournement-ouest-9910284.php
  3. https://www.mediacites.fr/breve/toulouse/2021/12/02/comment-les-toulousains-les-lyonnais-et-les-nantais-vont-payer-la-rocade-ouest-de-montpellier/
  4. http://www.boda-avocat.com/index.php/k2/item/191-le-conseil-d-etat-annule-le-financement-du-contournement-ouest-de-montpellier-com-une-victoire-pour-les-usagers-du-reseau-asf

Mobilisation nationale le 17 décembre

Autour du 15 décembre, le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) va rendre un rapport très attendu sur le financement des infrastructures de transport pour les années à venir. Le gouvernement fera-t-il le choix du train, des transports en commun et des modes actifs plutôt que d’entretenir le modèle ultra-polluant du tout-routier. Plus de 20 collectifs en lutte à travers la France contre des projets routiers destructeurs s’organisent et investissent les ronds-points les 17 et 18 décembre pour des mobilités choisies et non plus subies par la population et contre la dépendance au tout-routier !  Partout en France, nous avons recensé au moins 70 projets routiers actuellement prévus, représentant des milliers d’hectares bétonnés, à rebours de toutes les annonces de l’État prétendant lutter contre l’artificialisation des sols et le dérèglement climatique. Pire, ce même gouvernement s’apprête à investir près de 18 milliards d’euros d’argent public dans ces projets aberrants. Ces routes nous rendent toujours plus dépendant·es de la voiture, et font enfler les bénéfices déjà records des constructeurs et concessionnaires (pour la part concédée de notre réseau routier).

Pourtant, de nombreuses propositions alternatives existent, pour que chacun·e puisse choisir comment se déplacer librement. Ces 18 milliards d’euros permettraient de sortir des milliers de personnes des bouchons en ville et de proposer à chacun·e une offre de transport public, facile d’accès et régulière, mais aussi de reconnecter la campagne aux milieux urbains, souvent bassins d’emplois (déplacements domicile-travail). 18 milliards d’euros, ce seraient aussi des infrastructures cyclables sécurisées partout et pour tous·tes.

Pour que ce scénario devienne réalité, la résistance s’organise ! Plus de 50 collectifs d’habitant·es regroupé·es dans “la Déroute des routes” appellent à une mobilisation collective décentralisée le week-end du 17 et 18 décembre. L’objectif ? Proposer notre demande de moratoire, déjà signée par une centaine d’élu·es locaux·ales et parlementaires. Nous nous mobiliserons tout le premier semestre 2023, à l’occasion de la signature des volets mobilité des Contrat de Plan Etat-Région, décisifs pour les infrastructures de transports dans les années à venir. Un autre modèle de transports est possible, faisons-le advenir !

Débat : Comment sortir du tout voiture !? le 20 oct à 19h 30

Une conférence-débat est organisée à la Carmagnole (info ici). 
Notre collectif sera présent pour parler du COM. 

Conférence-débat : Quelles transitions pour nos mobilités d'ici 2050 le 12 oct à 19h

Les transports constituent un enjeu climatique majeur, avec la nécessité de sortir des énergies fossiles d’ic,i 2050, alors que les consommations peinent à baisser ces dernières années. Aussi la transition devra répondre aux autres enjeux de durabilité des transports, en termes de pollution de l’air, de consommations de ressources, d’espace, de bruit ou d’inactivité physique. Cela demandera de combiner les leviers de technologie et de sobriété, qui feront l’objet de la conférence.


Salle Pétrarque, 2 Place Pétrarque, 34000 Montpellier, France

Interviendra : Aurélien Bigo chercheur sur la transition énergétique des transports, chercheur associé à la Chaire Energie et Prospérité.

http://www.chair-energy-prosperity.org/category/chercheurs-associes/aurelien-bigo/


Conférence-débat : La fabrique des métropoles le 21 sept à 18h

Le Gouvernement soutient la croissance des métropoles, leur attractivité, leurs performances, scientifiques, culturelles, sportives, événementielles, touristiques, avec l’hypermobilité comme marque de dynamisme. Ceci se concrétise par la multiplication des infrastructures routières, outil de conquête de territoire, et d’expansion.
 
Les projets autoroutiers tels le Contournement Ouest de Montpellier (COM) et d’autres au nord de Montpellier (le LIEN) et à l’est (la DEM), en sont la meilleure illustrationDes projets qui s’accordent mal avec l’annonce officielle de limitation d’artificialisation des sols, et qui entraînent de la consommation énergétique et des émissions de GES, surtout à cause de l’étalement périurbain dévoreur d’espaces agricoles et naturels. Ces projets mènent aussi à des inégalités croissantes entre territoires et groupes sociaux.
 
Durant cette conférence, ces contradictions seront mises en évidence et expliquées par Guillaume FABUREL, auteur de nombreuses publications dont le livre LES METROPOLES BARBARES, qui a connu un succès remarqué. Lors de cette conférence, le collectif AutreCOM présentera le projet du COM actuel et son caractère national et international, de même que des alternatives à ce projet qui seront débattues avec le public.

Salle des Granges Place du Gaud, 34430 Saint Jean de Védas
7mn à pied du Tram L 2, (St Jean de Védas Centre), à 500m rte de Béziers (M613), à droite r du Petit Pradet, à gauche, à l’opposé de la Médiathèque.

Interviendra : Guillaume FABUREL, Géographe, Professeur d’Études urbaines à l’Université Lyon 2, enseignant à Sciences Po Lyon et à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, expert en aménagement et urbanisme.

Les transparents de la présentation d'AutreCOM sont disponibles ici


La coalition  contre les projets routiers climaticides  a maintenant un nom, "La Déroute des Routes" et lance un appel pour un moratoire national sur les projets routiers destructeurs : https://framaforms.org/pour-un-moratoire-sur-les-projets-routiers-destructeurs-appel-de-la-coalition-la-deroute-des-routes

Conférence-débat : Pourquoi et comment réduire l’usage de l’automobile et favoriser les alternatives

Alors qu’avec la fin annoncée de la voiture thermique, la voiture électrique est présentée par les milieux politiques et économiques comme la solution permettant de préserver notre modèle actuel de mobilités, Frédéric HERAN, l’un des plus grands spécialistes français en la matière, vient à Montpellier pour une mise au point salutaire. Car ce système est à bout de souffle : consommation d’énergie, occupation de l’espace, impact sur la santé, le tout voiture a atteint ses limites. Dans la métropole de Montpellier, nombre d’habitants l’ont bien compris et se sont engagés ces dernières années dans un mouvement pour la promotion du vélo, qui se traduit aujourd’hui dans la politique locale.

Frédéric Héran revient à Montpellier près de 4 ans après avoir animé, en septembre 2018, à l’invitation de Vélocité une conférence consacrée au «retour de la bicyclette à Montpellier» suivi quelques semaines plus tard par le mouvement cycliste et citoyen #JeSuisUnDesDeux qui a déjà profondément transformé la ville.

Alors qu’il vient d’impulser et de co-signer le 5 mai la tribune « Même électrique, la voiture n’est pas un véhicule durable » dans Le Monde [1], Frédéric Héran Héran nous  présentera  son analyse des enjeux actuels et tracera des pistes pour transformer nos manières de nous déplacer lors d’une conférence intitulée : « Comment nous déplacerons-nous demain ? La voiture électrique est-elle notre avenir ou d’autres solutions s’imposeront-elles ? »

Son regard sera très précieux au moment où la métropole de Montpellier s’engage dans des projets majeurs qui vont conditionner nos mobilités pour les années à venir : fermeture du tunnel de la Comédie, plan vélo, ligne 5 du tramway et contournements routiers.

Dans un contexte global marqué par les tensions (dernier rapport du GIEC, guerre  en Ukraine, creusement des inégalités...), les pratiques de mobilité dans la métropole sont de plus en plus polarisées. Certains ont déjà largement diminué les trajets en voiture et rêvent d’une dynamique citoyenne qui fasse du vélo un transport de masse et de Montpellier la Copenhague méditerranéenne. D’autres sont contraints à son usage quotidien faute d’alternative. Et d'autres résistent à ces changements, à l’image de la mobilisation de Vivre Montpellier Métropole pour qui l’immobilisme et le confort individuel semble prendre le pas sur l’intérêt collectif.

Forte hausse des prix du carburant, excès de sédentarité de la population, notamment des enfants, dégradation de la qualité de l'air, congestion urbaine, conflits entre usagers, ces problématiques rappellent les prémices du changement qui a chamboulé les Pays-Bas au milieu des années 70 devenu depuis le pays du bien vivre à vélo.

En réalité, ce changement a déjà commencé à Montpellier. Pendant la crise sanitaire, sous l'impulsion de la population Montpelliéraine, le vélo s’est imposé dans l’actualité à l’occasion des élections municipales et dans l’espace public avec les premières «coronapistes» françaises.

Alors que les compteurs de vélos signalent ces derniers jours des records de fréquentation [2], l’engouement pour le vélo sera-t-il durable ? Et s’accélèrera-t-il ?  Saurons-nous stopper notre dépendance aux énergies fossiles sans tomber dans une dépendance aux métaux critiques ? Les nouveaux projets routiers ne relèvent-ils pas d’une conception obsolète des mobilités ? Le doublement récent de l’A9 aujourd’hui déjà congestionnée n’est-il pas la preuve que la construction sans fin de nouvelles routes est vouée à l’échec ?  Allons-nous nous préparer à un changement qui est malheureusement inévitable ou allons-nous le subir ? Sommes-nous cigales ou  fourmis ?

Cette conférence est l’occasion pour la population, les acteurs économiques, les élus et les candidats aux élections législatives, d'écouter un des spécialistes français des mobilités ouvrir des pistes de réflexion sur ces questionnements. Chaque habitant peut être tour à tour piéton, cycliste, usager des transports en commun et automobiliste. Envisageons toutes ces pratiques  et agissons ensemble pour notre ville.

[1] https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/05/meme-electrique-la-voiture-n-est-pas-un-vehicule-durable_6124871_3232.html;

[2] https://compteurs.velocite-montpellier.fr / https://compteurs.velocite-montpellier.fr/dashboard/

Salle Rosecchi, à côté de la Maison Pour Tous Albert Camus, 20 mai à 18h 30
31, rue Emile Chartier Montpellier

Interviendra : Frédéric Heran, économiste et urbaniste, maître de conférences à l’Université de Lille et chercheur au CLERSE (Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques), auteur du livre "Le retour de la bicyclette : une histoire des déplacements urbains en Europe, de 1817 à 2050" (La Découverte, Poche, 2014)




Le Samedi 2 Avril à 14H30 une randonnée est planifiée en commun avec le collectif "AutreCom" sur le site du château de l'Engarran à Lavérune.
Une découverte sur la zone impactée par le projet de « C.O.M » est proposée (proche de la rivière Mosson) pour se rendre compte réellement de la menace de dégradation de la zone naturelle actuelle.

Le samedi 26 mars: FNE LR en collaboration avec le AutreCom  inaugure son cycle de sorties naturalistes au 2 rue Saint-Exupéry Saint-Jean-de-Védas au croisement de la D612 et de la D116E1 à partir de 14h. Cette sortie durera 2-3 heures et sera suivie d’un apéro au café associatif «La Tendresse» (80 Imp. Flouch, 34070 Montpellier).
Toutes les informations sur la sortie sont disponibles ici

Conférence-débat : Impact sanitaire de la pollution atmosphérique / bénéfices sanitaires vélo-marche

Gazette Café, 29 mars 18h -19h 30

(L'enregistrement de la conférence et les transparents sont disponibles
ici)

Le trafic autoroutier, déjà prépondérant dans les villes, s'invite aujourd'hui en périphérie par des projets de contournement urbain. La pollution atmosphérique intimement liée au trafic autoroutier est une cause importante de décès prématurés, estimés à 60 000 personnes par an en France, par le développement de nombreuses pathologies (maladies respiratoires et cardio-vasculaires, Alzheimer, cancer). L'étouffement de la ville et de ses abords vient renforcer l'inactivité physique et la sédentarité de la population, également deux causes majeures de morbidité et de mortalité. A partir de l'exemple de la ville de Montpellier, nous allons étudier l'impact de ces causes de mortalité et montrer le rôle positif des mobilités actives dans le redressement de la situation.

Interviendront : Florence Trebuchon et Olivier Coste.

Florence Trebuchon est médecin allergologue asthmologue et elle est impliquée dans la lutte contre la pollution atmosphérique depuis de nombreuses années.
Elle est ancienne membre du collectif Air-Santé-Climat et elle fait partie de l’ASEF ( Association Santé Environnement France).

Olivier Coste est médecin conseiller à la Direction de Région Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports en Occitanie (DRAJES) et il est impliqué dans la promotion de l'activité physique à des fins de santé et à la réduction des comportements sédentaires.

Recours contentieux

Le Collectif AutreCOM a déposé un recours en annulation de la Déclaration d’Utilité Publique du COM auprès du Tribunal Administratif de Montpellier. Nous avons reçu une lettre d'accusé de réception le 28 février 2022.